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Le pissenlit

Le pissenlit

Taraxacum officinale Web.

Asteraceae

Le pissenlit est une plante vivace très commune, présente dans les prairies, les champs, dans les pelouses, au bord des chemins, à partir du niveau de la mer jusqu’à 2000 m d’altitude. Originaire d’Europe, il est présent aujourd’hui dans toutes les zones tempérées.

En Amérique, ce sont les pionniers européens qui l’ont introduit comme légume car le pissenlit est facile à cultiver et toutes ses parties sont comestibles.
Au printemps, les feuilles sont consommées en salade, elles sont très riches en minéraux, en oméga 3 et 6, en vitamines, en particulier la provitamine A (en quantité comparable à la carotte). Après la floraison, elles deviennent amères et se consomment alors cuites, comme des épinards ou blanchies et assaisonnées avec de l’huile d’olive et du citron.
Les boutons floraux mis à macérer dans le vinaigre (comme des cornichons) donnent des condiments au délicieux goût d’artichaut. La racine est aussi comestible. Elle se récolte à l’automne et se consomme cuite, comme les topinambours, ou torréfiée (voir recette ci-dessous).
Avec les fleurs, on peut préparer une sorte de miel : la cramaillote. Il existe plusieurs recettes, la plus simple consistant à placer alternativement dans un bocal une couche de fleurs de pissenlit, une couche de sucre et d’ajouter un jus de citron. Il se forme progressivement un liquide, qu’il suffit alors de filtrer et de mettre en pots.

Le pissenlit est aussi une plante médicinale très employée. C’est la racine, récoltée pendant le repos de la plante, qui est la plus active. Elle agit sur le foie en stimulant la production de bile. Le pissenlit est aussi un diurétique, qui augmente l’élimination rénale. C’est d’ailleurs cette vertu qui donna le nom commun de la plante : le « pisse-au-lit », qui devint le pissenlit. Cette double activité sur les organes d’élimination, le foie et le rein, en fait une plante détoxifiante efficace.

Le pissenlit réserve encore un usage plus étonnant. Lorsque que l’on coupe un morceau de pissenlit frais (feuille, tige ou racine), il s’écoule un lait blanc qui coagule rapidement en une sorte de gomme. En 1928, des chercheurs soviétiques voulant mettre au point un substitut au caoutchouc observent ce phénomène et sélectionnent une variété de pissenlit particulièrement riche en latex. En 1941, 67 000 hectares sont consacrés à la culture de ce pissenlit « gommeux » mais la guerre met un frein à ce développement et il faut attendre 2011 pour voir apparaitre sur le marché des pneus à base de « taraxagum », où le caoutchouc a été remplacé par du latex de pissenlit !

Succédané de café (sans caféine)
Coupez la racine de pissenlit en petits morceaux
Passer au four à 200° jusqu’à brunissement (c’est la torréfaction)
Réduire en poudre ou en morceaux assez fin.
Infuser quelques minutes, une cuillère à café pour une grande tasse environ