La certification bio nous oblige à être contrôlés par un organisme mandaté par l’Etat. Pour nous, il s’agit d’Ecocert. Chaque année, Ecocert réalise deux ou trois contrôles inopinés par an sur nos matières ainsi qu’une semaine de vérification de nos documents A cela s’ajoutent des contrôles inopinés de la direction départementale de la protection des populations (DDPP). Mais nous ne nous en tenons pas là. Pour donner une plus grande assurance possible à nos clients, nous faisons réaliser 700 analyses pesticides annuelles, portant sur 600 molécules chimiques. Cela représente un coût de 115 000 euros par an. D’après les statistiques nationales, les fraudes au règlement (utilisation de pesticides en agriculture bio, mélange avec de la matière issue de l’agriculture conventionnelle, etc.) représentent moins de 1% des analyses non conformes. Le reste provient d’une contamination généralisée de notre environnement, qu’elle soit liée aux pratiques agricoles conventionnelles, aux activités industrielles et autres sources de pollutions. Ces analyses pesticides ne cessent d’augmenter et la liste des molécules recherchées s’allongent d’année en année. Et nous perdons périodiquement plusieurs lots à cause de ces contaminations croisées. Dommage que le principe du pollueur payeur ne s’applique pas à la bio. En toute logique, ce ne devrait pas être aux acteurs de la bio, qui ne participent à la contamination de notre environnement, de payer pour la pollution des autres.