Deux journalistes du Monde, Stéphane Foucart et Stéphane Horel, se sont penchés sur les dizaines de milliers de pages de documents internes à Monsanto rendues publiques cet été suite à une action collective menée aux Etats-Unis par près de 3 500 plaignants. Ces documents internes à la firme prouvent que Monsanto a, « de manière systématique, cherché à influencer la marche de la science et à intervenir dans les décisions des agences réglementaires ». L’entreprise payait notamment des « chercheurs » pour signer des articles censés prouver l’innocuité de leur produit phare, le Round Up, et leur donner ainsi plus de crédibilité. Cette analyse révèle également comment les agences sanitaires américaines comme européennes se sont basées sur des éléments essentiellement transmis par la firme ainsi que sur des études publiées par des auteurs en situation de conflit d’intérêt, tout en écartement indûment des études indépendantes.