Le souci des jardins
Calendula officinalis L.
Compositae
Le souci est une espèce annuelle originaire du bassin méditerranéen, largement cultivée à la fois comme plante d’ornement et comme plante médicinale. En France, il existe le souci des jardins, Calendula officinalis L. qui ne s’observe qu’en culture, et le souci des champs, Calendula arvensis L. qui pousse spontanément dans les champs, les friches et les pelouses, essentiellement dans le sud du pays.
Son nom latin, Calendula vient du latin Calende, le premier jour du mois, car chaque début de mois le souci peut être en fleur. Il est vrai que sa floraison est très étalée et se poursuit toute l’année si les conditions sont favorables.
Ce qui semble à priori une fleur de souci est en fait une inflorescence, un ensemble de fleurs, appelée capitule. Cette inflorescence est composée de fleurs centrales tubulaires (le « cœur ») et des fleurs périphériques ligulées (les « pétales »). Les fleurs ligulées sont employées pour colorer et épicer les plats, en particulier le riz, sous le nom de safran bâtard. Elles possèdent un goût légèrement poivré.
L’utilisation médicinale du souci est très ancienne : la plante apparait dans le capitulaire De Villis, un manuscrit datant de la fin du VIIIᵉ siècle ou début du IXᵉ siècle qui recommande la culture d’un certain nombre d’espèces potagères ou médicinales dans les jardins royaux.
Dans ce texte le souci apparait sous la désignation de solsequia, « qui suit le soleil », car les fleurs suivent la lumière du soleil à la manière des tournesols (le tournesol est une espèce américaine qui n’a été introduite en Europe qu’au XVIéme siècle).
Hildegarde de Bingen, religieuse et herboriste du 11e siècle, mentionne les vertus du souci pour le soin de la peau dans une recette qui paraît loin de nos habitudes actuelles : « un homme dont la tête est « squameuse » détachera la partie molle du lard, il détachera aussi la couenne, jettera le tout et gardera le dur qu’il pillera avec le souci dans un mortier ; il s’en enduira la tête et les squames tomberont et sa tête redeviendra belle ».
Le souci est aujourd’hui très employé dans les cosmétiques naturels pour ses propriétés adoucissante, cicatrisante, anti-inflammatoire.
Au jardin, le souci se cultive facilement et se ressème abondamment grâce à ses trois types de graines différentes. Les graines centrales sont des akènes recourbés sur eux-mêmes, qui tombent au pied de la plante, d’autres portent des crochets qui leur permettent de s’accrocher aux pelages des animaux. Les derniers, en périphérie, sont étalés et forment comme une voile qui leur permet d’être déplacés par le vent.
Dans l’ordre, on appelle ces modes de dissémination barochorie, zoochorie et anémochorie.
Baume au calendula
Placez dans un bocal des fleurs de souci jusqu’en haut sans trop les tasser.
Verser de l’huile d’olive jusqu’à recouvrir les plantes et laisser pendant trois semaines.
Filtrer avec un filtre à café.
Placer dans un bol 30 ml de cette huile avec 5 grammes de cire d’abeille.
Faire chauffer au bain-marie jusqu’à ce que la cire soit fondue, remuer avec une fourchette, puis verser dans un pot.
A utiliser pour toute la famille pour soulager les peaux irritées, sauf allergie au souci ou à la cire d’abeille.
A utiliser dans l’année.